Cette page présente le scénario pour D&D 5ème édition « La Caverne des Marins », dans le cadre de la campagne La Squadra Speciale d’Anima. Dans ce scénario, la Squadra Speciale enquête sur un mystérieux culte dans le Faubourg des Marins. Il s’agit d’une suite optionnelle du scénario L’Idole des Marins.

Briefing de mission

Briefing initial

Après un repos bien mérité, vous êtes à nouveau convoqués dans le bureau de Giorgio Belairco, à la Tour des Murmures. L’atmosphère y est plus pesante que lors de votre dernier passage.

L’Ordonanzi vous accueille d’un regard calculateur, jaugeant rapidement votre état. L’Inquisiteur Mastandi, lui, est déjà en place, debout à côté d’une bibliothèque, les bras croisés. Son visage, d’ordinaire sévère, porte une expression encore plus soucieuse que d’habitude. Il semble perdu dans ses pensées, le regard parfois attiré par une ombre invisible au sol.

Giorgio ne s’embarrasse pas de préambule.

« Bien. J’aurais aimé croire que vous aviez réglé notre problème avec cette expédition aux Tire-Boulines, mais… »

Il laisse planer un silence, secoue légèrement la tête et reprend d’un ton détaché.

« J’ai bien peur que la joyeuse boucherie que vous y avez laissée derrière vous n’ait pas suffi. »

Il sort une note pliée de son bureau et la tapote du doigt.

« Nous avons montré ce que vous avez trouvé à l’équipe des Chiffres et des Lettres de la Phalange. Le code n’en était pas vraiment un : il s’agit en réalité d’une notation assez courante chez les marins. Les directions cardinales y sont associées à des nœuds marins spécifiques. En clair, ce message donne une route à suivre. Une route qui, vraisemblablement passe par les égouts et part du tunnel découvert sous la taverne. »

Il vous observe un instant avant de poursuivre, l’air presque lassé.

« Donc, je vais être simple. Vous allez y retourner, suivre ces indications, voir où elles vous mènent. Et si vous y trouvez encore des cultistes… »

Il fait un petit geste désinvolte de la main.

« Faites ce que vous savez faire. »

Il se tourne ensuite vers Mastandi avec un sourire en coin.

« Quelque chose à ajouter, Maître Inquisiteur ? »

Mastandi se redresse, prenant un air grave. Il passe une main sur son front, soupire bruyamment, puis prend la parole, sa voix légèrement tremblante, mais empreinte de solennité.

« Oui, euh… J’ai lu en détail vos rapports, et je dois dire qu’ils sont… préoccupants. »

Son regard passe sur chacun de vous avant de continuer.

« Vous avez découvert bien plus de preuves d’activité cultiste que je ne l’aurais imaginé. Ces idoles maudites… ce ne sont pas de simples babioles, non, non. C’est mauvais signe. Très mauvais signe. »

Il se racle la gorge, visiblement mal à l’aise.

« Et le récit de votre combat… »

Il secoue la tête, comme s’il tentait d’écarter une pensée trop dérangeante.

« Je ne veux pas être alarmiste, mais la manière dont ces marins se sont battus, la… malice qui semblait animer certains d’entre eux… Certaines choses étranges se sont produites durant l’affrontement. Des coïncidences troublantes si vous voulez mon avis. Mais si ce n’étaient pas des coïncidences ? »

Son regard se fixe alors sur Julia, et il ajoute d’un ton plus bas, presque inquiet :

« On ne s’expose jamais sans risque à la Théurgie… Soyez extrêmement prudents. »

Un silence pesant s’installe, brisé rapidement par un soupir exagéré de Giorgio qui s’appuie sur son bureau et secoue la tête d’un air agacé.

« Oui, bon, voilà. Faites attention, mais ne vous laissez pas impressionner. Il s’agit probablement de quelques marins qui ont un peu trop plongé la tête dans leurs histoires de superstition et qui ont fini par y croire. »

Il claque la note sur son bureau et vous adresse un regard appuyé.

« Bref, ne traînez pas. J’aimerais que cette affaire soit réglée rapidement. »

Questions et réponses

Maladresses et maléfices

Atioso fronce les sourcils et croise les bras, manifestement peu convaincu par les inquiétudes de l’Inquisiteur Mastandi.

« Vous parlez de malice impie et de coïncidences troublantes… Mais de quoi exactement ? Mis à part ce videur qui était étonnamment coriace, le combat ne m’a pas semblé particulièrement anormal. Qu’est-ce qui vous fait penser que quelque chose d’inhabituel était à l’œuvre ? »

Mastandi se redresse légèrement et agite une main comme pour appuyer ses propos.

« Hé bien, euh… il me semble, oui, que certaines choses ont été… troublées. Par exemple, ce moment où Mario a été blessé. Si j’ai bien suivi, il a pris un carreau… tiré de votre propre arbalète. »

Il marque une pause, plissant les yeux d’un air faussement pénétrant.

« Oh, je sais bien, un combat, c’est chaotique. Et croyez-moi, j’en ai vu plus qu’à mon tour. »

Il gonfle légèrement le torse avant de reprendre, baissant la voix d’un ton grave :

« Mais quand on a affaire à des dégénérés qui vouent leur âme à des puissances impies, il ne faut pas prendre les choses à la légère. On croit à des coïncidences, on se dit que c’est la confusion, la malchance… et puis un jour, on se réveille avec un troisième œil au milieu du front, ou pire encore ! »

Il hoche la tête d’un air sentencieux.

« Alors moi, ce que j’en dis, c’est qu’il faut rester méfiant. Il y a les maladresses… et il y a les maléfices. Et croyez-moi, on les confond plus souvent qu’on ne devrait. »

Comment procéder avec les reliques impies

Atioso fixe Mastandi, cherchant à comprendre ce qu’il pense réellement de tout ça.

« J’aimerais qu’on revienne un instant sur… cette mise en scène. Ce poisson posé comme une offrande, ce coffre rempli de têtes de langoustines. C’était quoi, à votre avis ? Un rite ? Une menace ? Un simple délire de marin superstitieux ? »

Il marque une pause, puis continue d’un ton plus grave :

« On les a brûlés, mais est-ce vraiment la bonne marche à suivre ? J’veux dire… est-ce que ça suffit ? Ou est-ce qu’on a juste dispersé quelque chose qu’on aurait mieux fait de contenir ? »

Son regard se durcit encore légèrement.

« Et surtout… qu’est-ce que ça veut dire pour la suite ? Si ces types avaient déjà commencé à plonger dans l’impie, qu’est-ce qu’on doit s’attendre à retrouver dans ces foutus égouts ? »

Mastandi lève les sourcils, comme pris de court par la question, puis croise les bras, prenant un air faussement assuré.

« Oh, brûler ces saletés ? Oui, oui, bien sûr, c’est toujours la meilleure chose à faire. »

Il hoche la tête vigoureusement.

« Tout ce qui touche à ces… affaires impies, mieux vaut le réduire en cendres. Le feu purifie, et au moins, ça évite qu’on se retrouve avec des choses qui commencent à bouger toutes seules quand on a le dos tourné. »

Il fait un vague geste de la main.

« Mais si vous me demandez ce que ça implique pour la suite… eh bien, ça veut dire qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Et ça, c’est toujours mauvais signe. »

Puis, comme s’il réalisait qu’il venait de dire quelque chose d’un peu trop honnête, il se redresse et ajoute, plus fermement :

« Ce que je veux dire, c’est… restez sur vos gardes. Ces cultes-là, ils ont toujours un sale tour en réserve. »

Compte rendu de Mission

Vous trouverez ici le compte rendu de mission de la Squadra Spéciale.

Une équipe restreinte

Lorsque le groupe se retrouve ce soir là à la tour des Murmures, ils ne sont que trois à se présenter : Atioso, Gasha’ra et Julia.

Il semble que Mario soit malade, cloué au lit par une fièvre des égouts, que Gédéon soit retenu à la collégiale, sur ordre de l’Inquisiteur Mastandi pour mettre de l’ordre dans les archives et que Fabriccio ait passé la soirée dans une taverne, dévoré par le démon du jeu.

La petite équipe se met malgré tout en route, bien décidé à en finir avec les cultistes.

Navigation souterraine

Grâce aux indications fournies par l’équipe des chiffres et des lettres de la Phalange, Atioso reprend les directions indiquées par les cultistes sur leur message secret.

Il conduit sans difficulté le groupe, reprenant le chemin depuis l’endroit où les cultistes accédaient aux égouts et jusqu’à un couloir d’apparence ordinaire.

Mais une inspection soignée des murs permet de révéler rapidement la présence d’une porte secrète menant à un repaire creusé à partir des égouts.

Nécromancie

Le groupe descend un escalier rudimentaire jusqu’à une première salle. Ils découvrent une caverne menant à un souterrain partiellement inondé.

Gasha’ra repère un tas d’ossement et alors qu’elle s’en approche pour les examiner, un squelette se redresse et l’attaque avec un couteau.

Elle n’a pas le temps d’esquiver le coup, mais ne subit qu’une blessure superficielle. Une réaction rapide d’Atioso (qui tire un carreau dans le crâne du Squelette) et un coup de hache de Gasha’ra réduise rapidement le mort-vivant en poussière.

Si cette rencontre est sans gravité pour le groupe, elle confirme la présence d’une magie particulièrement néfaste, capable d’invoquer des créatures nécromantiques.

Une présence dans la vase

Souhaitant continuer l’exploration de la caverne, le groupe tente alors de trouver un moyen de traverser la partie inondée qui les sépare de la suite du souterrain.

Plusieurs solutions sont envisagées : la possibilité d’escalader les flancs de la caverne pour passer à sec, celle de sauter jusqu’à un petit embarcadère visible de l’autre côté de l’eau, ou de construire une sorte de pont permettant de passer à sec.

Après délibération, le groupe décide d’empiler des gravats aussi loin que possible, puis de se servir de ce promontoire pour sauter jusqu’à l’embarcadère.

C’est Gasha’ra qui s’élance en premier. Elle prend son élan et saute avec agilité jusqu’à l’embarcadère. Hélas, celui-ci, constitué de bois pourri s’effondre sous son poids, et elle termine sa course dans l’eau vaseuse.

A cet instant une créature de vase surgit de l’eau et attaque Gasha’ra. La créature est rapidement détruite par le groupe, mais Gasha’ra constate avec horreur que le contact avec la vase grise a gravement endommagé sa hache de bataille. Celle-ci est à présent piquée de rouille et son tranchant est sérieusement émoussé.

Exploration du repaire du culte

Une fois l’étendue d’eau passé, le groupe découvre les restes du repaire des cultistes.

Ils découvrent des débris en bois divers, des restes d’étals à poissons et d’objets sacrificiels. Le tout est couvert d’immondice et empeste horriblement. La puanteur est telle que Gasha’ra et Julia sont obligée de réprimer des hauts le cœur.

Enfin, le souterrain débouche dans une grande caverne qui semble avoir servi de temple aux cultistes. Des bancs sont disposés de part et d’autre d’une allée centrale, et au fond de la caverne on distingue une sorte d’autel de pierre faisant face à un grand bassin.

Gasha’ra s’avance vers le bassin et découvre sur l’autel, au milieu de restes de poisson en décomposition, une note manuscrite. Elle la tend à Atioso qui y déchiffre une sinistre malédiction :

« IMPIE ! Vous allez payer pour la mort de nos frères ! Soyez Maudits ! »  

A la lecture de la note, un tremblement de terre fait s’effondrer le tunnel par lequel le groupe avait accédé à la caverne, les piégeant dans le repaire des cultistes.

Un piège mortel

Mais avant de trouver un moyen de sortir de cette caverne, le groupe a dû faire face à une menace plus imminente et bien plus mortelle.

Du bassin face à l’autel surgit un élémentaire d’eau. La créature se précipita sur Gasha’ra et la frappa avec une force démoniaque.

Rapidement Julia et Atioso utilisèrent l’ensemble de leurs arsenal respectif pour tirer à distance sur la créature. Julia enchaina plusieurs sorts de rayon ardents et d’éclairs de chaos sur la créature, déchainant la puissance des éléments sur le monstre. Atioso utilisa ses carreaux d’ombre pour tenter de détruire l’esprit de la créature.

Mais la furie de cette dernière semblait implacable. Pendant un moment, elle engloutie même Gasha’ra la piégeant dans sa masse liquide. Heureusement l’orc fit preuve de sa force exceptionnelle et réussit à s’extraire.

C’est alors que la créature, sans doute irrité par la pluie de projectile qu’elle recevait, décida de se retourner contre Atioso. Elle s’avança vers l’arbalétrier et abattit ses poings sur lui, frappant de toute sa puissance.

Le jeune homme s’effondra au sol, inconscient. A cette vue, Gasha’ra entra dans une rage frénétique, oubliant toute prudence, elle chargea l’élémentaire d’eau et frappa de toute sa puissance.

Le coup fut si puissant qu’il coupa en deux la créature, prouvant que même avec une lame émoussé les coups de l’orc restaient mortels.

L’élémentaire d’eau flotta un instant dans les airs, puis commença à se reformer sous le regard horrifié des combattants de la squadra spéciale.

Julia canalisa alors tout ce qu’il lui restait de puissance magique pour asséner trois rayons ardents sur la créature. L’un après l’autre, les traits de feu vinrent percuter la masse d’eau, faisant s’élever des volutes de vapeurs dans un vacarme assourdissant.

Enfin la masse d’eau restante chuta au sol et se dispersa lentement, signant la mort de cet être artificiel au pouvoir destructeur abominable.

La fin d’Atioso

Gasha’ra et Julia se précipitèrent pour porter secours à Atioso.

Celui-ci était rudement frappé, souffrant de multiples contusions et dans un état d’inconscience laissant présager une issue funeste.

Gasha’ra tenta de lui prodiguer des soins, mais malgré des premiers résultats encourageants, la vie s’échappait peu à peu irrémédiablement du combattant.

Il expira dans les bras de ses camarades qui jurèrent de venger son trépas.

Sortie du repaire

Gasha’ra et Julia se retrouvaient alors seule, prisonnière au fond du repaire des cultistes.

Elles envisagèrent un temps de tenter de déblayer les masses de rocher obstruant le passage. Mais elles durent abandonner rapidement l’idée devant la masse des pierres tombées.

Enfin, alors que tout espoir semblait avoir disparu, Julia déclara qu’il lui semblait voir un passage sous l’eau du bassin.

Gasha’ra accepta de plonger pour aller voir, et elle trouva effectivement rapidement une issue. Un tunnel enfoui sous les eaux conduisait à un souterrain.

Julia la suivi et rapidement elle constatèrent que ce souterrain permettait de rejoindre les égouts de la ville.

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Le Scénario

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Plans

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Monstres

Ce document rassemble les profils de monstres que les joueurs rencontreront pendant le scénario. Il a été créé grâce au site aidedd.org

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