[Battle Report] Warhammer Warcry – La bataille de la tour trop haute
Aujourd’hui je publie un premier rapport de bataille, suite au Tournoi du Grand Cassoulet. Une partie de Warhammer Warcry, entre une bande de Gloomspite Gitz et une bande de Soulblight Gravelord. Un petit battle report en mode narratif, avec des cartes pour suivre l’évolution des troupes sur le terrain.
Ordre de bataille et déploiement
Le tableau ci-dessous présente les deux bandes. La bande des mort vivants fait 980 points, celle des gobelins fait 1000 points. Si les gobelins sont numériquement plus nombreux (14 figurines contre 8), ils ne disposent que de forces très basiques.
Le terrain, le déploiement, le scénario et la péripétie ont été tiré au sort. On part sur un déploiement « démonstration de force ». Le scénario est un « position avantageuse » : il faudra prendre le contrôle de la tour situé au centre du terrain en 3 tours.
Les photos prisent pendant la partie ne rendant pas grand-chose, j’ai préparé une carte pour suivre le combat. Les icones de troupes correspondent à l’ordre de bataille présenté ci-dessus. Chaque tour de jeu est décomposé en deux cartes, l’une montrant le début du tour, l’autre la situation à la fin du tour (à noter également, j’ai fait figurer les tirs des gobelins par des flèches jaunes).
La carte ci-dessous présente la situation au début de la partie.
D’emblée la bataille s’annonce compliquée pour les gobelins qui vont devoir escalader la tour, là où les mort-vivants pourront compter sur la capacité de vol du vampire.
Avant de commencer, on ajoute une péripétie sur la partie, là aussi tirée au sort. Ce sera « Aucune retenue » qui va un peu booster les aptitudes utilisées sur le premier tour.
Une tour dans la brume (tour 0)
La matriarche avait chargé le chef gobelin de prendre possession de la tour. Les ordres n’étaient pas très clairs et l’utilité de cette vieille tour de guet pour la tribu… discutable. Mais le chef savait qu’il ne fallait pas discuter les ordres de la matriarche. Il avait donc réuni à la hâte une escouade de gobelins, crasseux et indisciplinés, mais dévoué à la tribu.
Les gobelins émergèrent de leur caverne peu après le crépuscule. La journée avait été froide. Un ciel gris surplombait les contreforts des Montagnes Noires. Une brume malsaine montait de la terre humide, et la lune restait tristement absente. C’est uniquement en approchant de la tour que le chef se rendit compte de l’ampleur de la tâche.
La tour se détachait nettement des nappes de brumes. Un grand édifice en pierre sombre, tenant bon malgré des siècles d’oubli, vestige d’un temps lointain où l’empire dominait ces terres. Les ruines d’anciennes constructions entouraient l’édifice principal. Des fragments de murs et des grilles rouillés dont l’usage s’était perdu à jamais. Enfin, en contrebas de la tour, un sombre mausolée étrangement préservé des guerres et des pillages, semblait défier le temps en silence.
L’état du mausolée ne pouvait signifier qu’une chose. Cette terre étaient sous le contrôle des non-morts. L’escalade de la vieille tour s’annonçait déjà périlleuse. Vouloir la reprendre aux nécromants était stupidement suicidaire. Mais la mort et la stupidité ne sont pas des choses qui effrayent les gobelins, et le chef ordonna à ses Grots d’avancer !
La charge des vampires (tour 1)
A peine les gobelins avaient-ils pris position au pied de la tour qu’une ombre sinistre apparut dans le ciel. D’abord nuée ténébreuse informe et menaçante, l’ombre s’abattit brusquement sur la tour. Elle prit alors furtivement l’apparence d’une grande chauve-souris. Et il en émergeât la figure blême et grimaçante d’un seigneur vampire.
Placé au sommet de la tour, la créature poussa un hurlement lugubre, défiant les vivants de venir lui prendre son territoire.
Mais la haine froide du vampire ne fit qu’éveiller la méchanceté des peaux vertes. Et la figure triomphante du vampire sur sa tour, dut rapidement essuyer plusieurs tirs. Situé en contrebas les shootas s’amusaient à viser la créature. Les gobelins se défiaient espièglement, c’était à celui qui planterait le plus de flèches dans la carcasse du vampire. Les flèches ne faisaient que peu de dégâts, mais la superbe du seigneur en pris un coup, sous les rires grinçants des gobelins.
C’est alors que le sol se mit à trembler. Deux chevalier Blood Knight chargeaient les gobelins ! L’un d’eux se porta au contact des shootas. L’autre vint triomphalement faire caracoler sa monture de cauchemar face au chef gobelin.
En un instant les rires se turent.
Un bon coup en traitre (tour 1)
Le chevalier vampire se tenait fièrement sur sa monture spectrale. Une aura de mort putride émanait du cavalier et les mouvements de sa monture semblaient irréels. Le vampire faisait face froidement au chef gobelin et à ses séides. Seul, et presque immobile face aux gobelins, revêtu de son armure lourde il tenait son épée impie à la main d’un air de vague menace. Sa présence seul devait suffire à intimider les peaux vertes.
Et il faut bien reconnaitre que malgré leur nombre et la présence de leur chef, les stabbas furent gagnés par la peur face à une telle démonstration de puissance.
Mais on ne devient pas chef gobelin sans certaines qualités. Bien sûr la force ou le courage ne sont pas des caractéristiques prisées chez les gobelins. Mais la fourberie et une malignité vicieuse les remplace aisément.
Une diversion habile ici, une frappe ajustée au défaut de l’armure, et la furie violente d’un chef gobelin qui a perçu la faiblesse chez son ennemi. La lourde serpe de bronze du chef gobelin s’abattit frénétiquement sur le vampire. En quelques coups, le chevalier se retrouva hors de combat, au sol, et empêtré dans un amas de métal malcommode qui était, encore quelques instants avant, sa fière armure complète.
Reprenant confiance, les gobelins avancèrent vers la tour. De leur côté, les shootas eux aussi galvanisé par le succès de leur chef, continuaient leur concours de tir sur le seigneur vampire.
Face à eux, les gardes des cryptes, figures sépulcrales dans la brume, avançaient lentement vers la tour.
Des vampires dans les filets (tour 2)
Pour se débarrasser du chevalier vampire restant, le chef demanda à son rétiaire de l’immobiliser avec son filet. La manœuvre réussie habilement.
La lourde lance du chevalier l’empêchât de dévier le filet. Sa puissante monture de guerre, quant à elle, ne semblait pas quoi savoir-faire de cet étrange dispositif. Manifestement plus habitué à de vaillante charges face à un ennemi honorable, elle apparut complétement désorientée par la fourberie gobeline.
Le chevalier étant complétement immobilisé, les gobelins l’évitèrent simplement (non sans lui avoir lancé force injures et quolibets). A présent, plus rien ne semblait empêcher les gobelins de se lancer à l’assaut de la tour.
Mais du haut de sa tour, le seigneur vampire contemplait avec amertume les déboires de ses fidèles chevaliers. Il se décida à entrer dans la bataille.
C’est tel une ombre malfaisante qu’il descendit à nouveau sur le champ de bataille. Se portant au-devant des gobelins il attrapa le premier Stabba venu d’une main ferme. Soulevant sa proie du sol sans aucune difficulté, il l’égorgea d’un simple coup de griffe.
La mort de l’un d’entre eux n’émeut généralement pas les gobelins. Ils savent la fragilité de leur existence. Mais lorsque le vampire porta sa bouche sur la gorge encore chaude et palpitante du pauvre gobelin. Lorsqu’il le prit sans pudeur dans une étreinte mortelle. Lorsqu’il se gargarisa de son sang, retrouvant une force nouvelle. Alors un cri de surprise et d’horreur s’éleva dans les rangs des peaux vertes :
« Oh Mama ! Non mais l’autre il a bu Jean-Kévin là ! »
Le triomphe des gobelins (tour 2)
Sans s’en douter, le seigneur vampire signait là son dernier méfait. Non que les gobelins se soient réellement émus du sort de leur semblable. Ou qu’ils soient animés par une quelconque notion d’honneur, de vengeance ou même de juste colère. Mais simplement parce qu’isolé loin de ses mignons, et à portée de toute la bande gobeline, le seigneur vampire devenait une proie d’opportunité.
Aussitôt tous les shootas de la bande se mire à ajuster leur tirs sur le vampire. De leur côté, les stabbas restant qui accompagnaient le chef frappèrent sans hésiter de leurs lances pointues et de leur ki’trou acérés. Le chef enfin se porta lui aussi au-devant du seigneur vampire, joignant ses coups de serpe à la mêlée.
Initialement confiant en ses forces et en sa capacité à les refaire rapidement en buvant un autre gobelin, le seigneur vampire croula vite sous le nombre. Et c’est le tir ajusté d’un petit shoota qui finit par précipiter sa chute.
Les gobelins exultaient.
Mais pendant ce temps les forces des non-morts continuaient leur progression. Malgré la perte de leur chef, les gardes des cryptes continuaient à suivre le dernier ordre qui leur avait été donné : prendre la tour.
A l’est, déjà, deux d’entre eux commençaient l’escalade. A l’ouest, deux autres avançaient d’un pas lourd en direction des shootas. Et une créature infame, bête vampirique sortie des ténèbres se jetait sur un pauvre stabba.
Le combat était loin d’être terminé…
Victoire ! Fuyons ! (tour 3)
Le vampire restant étant pris dans filet du rétiaire, les gobelins se partagèrent en deux forces : le plan du chef était de tenter l’escalade, tandis que les shootas devaient tenir bon face au débordement des gardes des cryptes et de la créature bestiale.
Hélas pour eux, les gobelins avaient perdu trop de temps.
Deux gardes des cryptes vinrent se positionner sur l’objectif, alors que les premiers gobelins commençaient péniblement l’ascension de la tour. Sur le flanc Ouest, les shootas dispersaient leurs flèches sans réussir à ralentir les morts vivants. Un autre stabba tomba fauché par le Vyrkos Bloodborn.
Aussi, les morts vivants ayant fait preuve de leur claire supériorité sur ce terrain, le chef se décida à faire ce que les gobelins font de mieux : fuir lâchement.
Il faudrait expliquer cet échec à la matriarche. Le chef redoutait autant qu’il attendait la punition à venir. Mais il savait aussi que la mère saurait apprécier les exploits de la bande. 2 vampires hors de combat et un troisième ridiculisé, cela vaudrait bien quelque récompense.
2 réactions au sujet de « [Battle Report] Warhammer Warcry – La bataille de la tour trop haute »
J’adore la narration de la partie ! Je me suis bien marré en lisant le « Oh Mama ! Non mais l’autre il a bu Jean-Kévin là ! », ça m’a fait revivre cette séquence épique.
Merci. J’ai aussi bien rigolé en l’écrivant celle là ^^