Le Tournoi du Grand Cassoulet

Le Tournoi du Grand Cassoulet

Peindre des figurines, ça va bien un moment, mais bon à force, il faut bien jouer. Du coup, on s’est organisé un petit weekend tournoi wargame avec les copains. Deux jours bien intenses à enchainer les parties de Root, De Bellis Antiquitatis et Warhammer Warcry. Donc aujourd’hui, compte rendu du tournoi et mon avis sur les différents jeux (je laisse les autres participants du tournoi réagir en commentaire).

Le programme du tournoi

Au programme du tournoi, tester plusieurs jeux, sur plusieurs parties. L’idée est de s’amuser et de découvrir les jeux, sans notion de compétition.

Au total sur le weekend on a donc pu faire :

  • 3 parties de Root
  • 6 parties de De Bellis Antiquitatis
  • 5 parties de Warhammer Warcry
  • Et 1 partie de 7 wonders (pour se chauffer)

La plupart des joueurs découvraient les jeux, et les rares qui les connaissaient un peu n’avait pas joué beaucoup. Ce fut donc une expérience de découverte collective plutôt cool.

Root

Présentation du jeu

Root est un jeu de société, voir un wargame, asymétrique. Les joueurs s’affrontent pour prendre le contrôle d’une forêt. Ils représentent de petits peuples animaliers tout mignons : les chats, les rapaces, les souris, les lézards, les castors, et le raton laveur.

Root game

Mais loin de la mignonnerie des illustrations, les règles de root sont impitoyables. Leur plus grande caractéristique est l’asymétrie, et c’est ce qui fait tout l’intérêt du jeu. Chaque faction joue avec ses propres règles, très différentes des autres.

Les chats démarrent en contrôlant tout le plateau et gagnent des points en l’industrialisant. Les rapaces démarrent dans un coin et doivent étendre leur influence tout en contrôlant leur stabilité politique. Les souris démarrent invisible mais doivent lancer une rébellion explosive. Le raton laveur est un aventurier solitaire qui fournit son aide, ou attaque les autres selon ses envies. Les lézards sont un culte morbide. Les castors contrôlent la rivière et monnayent leurs services aux autres joueurs.

Résultats

Le tableau ci-dessous présente les résultats de nos 3 parties, par faction (indépendamment des joueurs). J’ai indiqué en Jaune la faction gagnante.

Résultats des parties de Root, victoire des souris, du vagabond, puis des castors.

Avis perso

J’avais déjà joué à Root, mais uniquement quelques parties et surtout à 2 joueurs. C’est à 4 joueurs que le jeu prend vraiment son intérêt. Cela permet aux différentes factions de mieux pouvoir exprimer leurs spécificités. C’est aussi l’occasion de voir apparaitre des alliances.

Au final le jeu m’a semblé plutôt très bien équilibré entre les différentes factions, et ceux malgré des règles complétement différentes.

Root

Le gros plus est qu’on se prend vraiment bien au jeu d’incarner chaque faction. Chaque faction a son état d’esprit, et presque sa pensée politique. Jouer les chats pousse à être possessif et industrieux. Jouer les rapaces oblige à transpirer dur pour conserver une stabilité politique, avec une vision très court-termiste. On se prend pour Che Guevara en jouant les souris. Le raton laveur offre une expérience de presque « jeu de rôle » au milieu d’une partie de jeu de société. C’est vraiment très bien pensé.

Les parties nous ont pris environ 2h à chaque fois, et on a beaucoup rigolé.

Points forts et limites du jeu Root.

De Bellis Antiquitatis

Présentation du jeu

De Bellis Antiquitatis (DBA), j’en ai déjà parlé ici puisque c’est pour ce jeu que je me suis remis aux figurines et que j’ai fais mon armée romaine (et aussi une armée gauloise dont je ne vais pas tarder à parler sur ce blog).

Mais pour reprendre : DBA c’est un wargame historique. Il couvre une très large période historique (-3000 à +1500). C’est un jeu qui se joue assez rapidement (environ 1h par partie), et ou deux armées de 12 plaquettes s’affrontent.

DBA Romains Polybiens contre Gaulois

Les unités sont caractérisées par des types d’armes utilisé et par leur façon de combattre. On considère que des lanciers combattent comme des lanciers. Que de l’infanterie légère de harcèlement va se comporter plus ou moins toujours pareil (qu’ils aient des arcs, des javelines ou des frondes). Que la cavalerie existe, à travers les périodes en trois classes à peu près stables : cavalerie légère de harcèlement, cavalerie standard, et chevaliers pensés pour le choc.

Les déplacement et combat sont très géométrique, et cela correspond assez bien à une échelle qui est celle de la grande bataille (une plaquette de troupe correspond à plusieurs centaines, voir milliers d’hommes).

Il faut aussi gérer la capacité du commandant à donner ses ordres, et à gérer le chaos grandissant de la bataille. Tout cela se fait au travers de mécaniques assez simples (un simple D6 suffit). Mais permet d’obtenir quelque chose d’assez convaincant sur les incertitudes de la guerre.

Résultats

Le tableau ci-dessous présente le résultat de nos 6 parties. Pour chaque partie j’ai indiqué les pertes et la faction victorieuse (surbrillance jaune, mais c’est facile, c’est toujours le défenseur).

Tableau des victoires de De Bellis Antiquitatis

Si on récapitule par faction, cela donne 4 victoires pour les Gaulois, et 2 victoires pour les Romains.

4 victoire pour les gaulois, 2 pour les romains, 20 pertes au total pour les romains contre 14 pour les gaulois.

Rapport de bataille (update)

J’ai publié un premier rapport de bataille pour De Bellis Antiquitatis (DBA), le combat entre des Romains Polybiens (II/33) et des Gaulois (II/11).

> Le récit épique de la bataille de la rivière sèche ! <

Bataille de la Rivière Sèche, De Bellis Antiquitatis.

Avis perso

J’ai trouvé les parties de DBA très agréables. Le jeu est vraiment rapide, sans gros temps mort, et offre des dilemmes tactiques intéressants à résoudre.

Le jeu fonctionne vraiment bien (bon en même temps, c’est un classique ce n’est peut-être pas pour rien). On se retrouve parfois dans des situations où la géométrie pose question (ie. Est-ce qu’un tel mouvement est autorisé ? comment orienter les plaquettes en réaction à un mouvement, etc.). Mais les cas simples sont documentés dans les règles. Et lorsqu’il n’y a pas de réponse directe, on trouve assez facilement la solution la plus logique à partir de grands principes énoncés dans les règles. 

De Bellis Antiquitatis Gaulois contre Romains Polybiens

Les deux armées m’ont semblé relativement équilibrées. Ok les gaulois ont peut-être un léger avantage, mais il ne semble pas insurmontable et certaines parties ont été vraiment serrées. C’est finalement le choix du terrain (donc le rôle de défenseur) qui a semblé plus déterminant dans la victoire.

Au final, cela m’a vraiment donné envie de tester d’autres combinaisons d’armée… et j’ai déjà prévu de réinvestir dans pas mal de figurines pour compléter ma collection avec d’autres peuples.

Points fort et limites De Bellis Antiquitatis

Warhammer Warcry

Présentation du jeu

Warcry, en gros, c’est la version « light » de Warhammer Age of Sigmar (AoS). C’est une version escarmouche qui met aux prises de petites troupes de combattants. Chaque combattant est géré individuellement (pas de notion d’unité).

Les bandes sont constituées avec un système de points (troupes de 1000 points).  Elles suivent les mêmes factions que celles de Age of Sigmar. Ça permet pour ceux qui joue à AoS de construire très facilement une bande à partir de leur armée. Et pour ceux, qui comme moi n’ont pas encore succombé à AoS, ca permet de construire rapidement une bande à partir d’une seule boite (c’est ce que j’avais expliqué ici : Faire une bande de Gloomspite Gitz pour Warcry).

Warhammer Warcry Gloomspite Gitz

Le jeu demande aussi des éléments de terrain pour compliquer un peu la bataille. Celui doit être modulaire et le jeu propose plusieurs configurations de champ de bataille à choisir (ou à tirer au sort).

Les parties se déroulent en un nombre de tour définis à l’avance, et les conditions de victoire dépendent du scénario choisi (ou dans notre cas tiré au sort).

Résultats

Le tableau ci-dessous présente le résultat de nos 5 parties, pour chaque partie j’ai indiqué les conditions de victoire tirées au sort.

Warhammer Warcry résultats tournoi

Rapport de bataille (update)

J’ai publié un premier rapport de bataille pour Warhammer Warcry, le combat entre mes Gloomspite Gitz et les Soulblight Gravelord.

> Le récit épique de la bataille de la tour trop haute ! <

Warhammer Warcry - Rapport de Bataille, la bataille de la tour trop haute.

Avis perso

Bon ben pour une première approche du style Warhammer, j’ai plutôt été convaincu. Je craignais un peu le côté « il faut lancer 13 seaux de dés chacun pour résoudre un combat ». En fait, le système est plutôt simple et efficace.

J’ai bien apprécié le côté tactique des combats et le rôle du terrain. Le fait d’utiliser les 3 dimensions (grimper, sauter, etc.) apporte un gros plus. Le principe d’activer chacun son tour les figurines est plutôt sympa aussi et évite des attentes interminables. Les parties ont duré entre 1h30 et 2h généralement.

Warhammer Warcry Gloomspite Gitz Soulblight Gravelord

Les combats sont globalement fluides et cohérents. Même si parfois, il y a des situations qui n’ont, localement pas beaucoup de sens. Pourquoi une unité peut se faire enchainer au corps à corps sans réagir ? pourquoi un gobelin peut se faufiler entre 4 ennemis sans se faire inquiéter ? Si on prend le tour en entier comme une action se déroulant simultanément c’est peut-être cohérent. Mais au niveau de l’activation ça fait parfois des situations bizarres.

Niveau équilibrage en revanche ça m’a semblé assez discutable. Certains scénarios favorisent clairement certains types de bande. Par exemple mes Gloomspite n’avait aucune chance de monter sur le point haut de position avantageuse alors que mon adversaire pouvait y aller en 1 tour grâce à une unité volante. Réciproquement, sur le scénario « Ravager » mon adversaire avait très peu de chance de stopper la fuite massive de mes 14 gobelins, juste parce qu’ils sont plus nombreux.

Néanmoins les parties ont été fun à jouer. J’ai adoré ma bande de gobelin faiblard et fourbes. Le fait d’avoir des bandes vraiment disparates entre les différentes factions ajoute quelque chose d’intéressant dans le côté narratif.

Points forts et limites de Warhammer Warcry

La suite…

Voilà pour la couverture générale du tournoi. C’était bien cool et j’espère qu’on se refera ça. Ca m’a évidemment donné envie de peindre encore plein de figurines (et en plus j’ai eu des cadeaux !). Donc il y aura encore du contenu orienté figurines sur ce blog.

Mais dans l’immédiat, je n’en ai pas encore tout à fait fini avec ce tournoi. J’ai préparé deux comptes rendus de bataille détaillé (l’un sur DBA, l’autre sur Warcry). Vous les retrouverez sur ce blog d’ici quelques jours...

Une réaction au sujet de « Le Tournoi du Grand Cassoulet »

  1. J’ai un peu le même ressenti que toi sur les 3 jeux.
    Root : c’est surtout l’ingéniosité à la fois de chaque gameplay pris individuellement et du gameplay global mêlant ces différentes manières de jouer qui m’épate. Ça marche super bien. En plus, ils reflètent extrêmement bien la philosophie de chaque faction. En voulant simplement jouer au mieux son peuple, on se retrouve à penser comme un véritable membre de celui-ci, et par ricochet à faire du roleplay dans un jeu de société !
    DBA : j’ai aimé l’impression que le jeu donne de diriger une véritable armée avec ses grands blocs et son mécanisme basé essentiellement sur le mouvement et la prise en compte du terrain. C’est très différent d’AoS auquel je suis habitué. Le fait que les parties soient courtes est très cool aussi.
    Warcry : le côté spin-off d’AoS est sympa. Les parties sont plus courtes, les listes de bande plus rapides à faire et le jeu est plus fluide grâce à l’activation alternée par figurine. Ça donne une sorte d’AoS allégé à tous les niveaux. Après, c’est vrai qu’on sent que le système a été moins travaillé que celui d’AoS au départ et moins mis à jour. Le niveau de suivi n’est pas le même.
    En tout cas, super week-end à refaire ! 🙂

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